jeudi 31 mars 2016

Esprit du mouvement


VIE LIBRE est né en France lors du Congrès antialcoolique International de septembre 1952, de la fusion de l'Entr'aide fondée en 1937 par Germaine CAMPION et André TALVAS, et de l'Amicale qui groupait à partir de 1950 les malades du Docteur AITOFF parmi lesquels se trouvait Emile LE CORRE, Président National du Mouvement VIE LIBRE de 1957 à 1965
Le départ et le développement de l'Entr'aide en 1937 et de VIE LIBRE en 1953. reposent essentiellement sur deux principes fondamentaux :
a) l'abstinence totale de toute boisson distillée ou fermentée.
b) l'EQUIPE : buveur guéri et abstinent volontaire.
En 1953. date de sa reconnaissance au Journal Officiel français, VIE LIBRE reposera sur trois autres principes fondamentaux eux aussi :
1) La neutralité du Mouvement.
2) La collaboration ouverte et totale offerte aux services sociaux,  médico-sociaux, qui se préoccupent du traitement des malades alcooliques.
  
C'est ainsi que VIE LIBRE dès le début collabora avec le service de I ’Hôpital de Saint Germain en Laye, du Docteur LE COQ, et. avec celui du Docteur FOUQUET de Versailles, pour ne citer que ces deux services de la Région Parisienne.
3) L'Amitié et l’Action comme éléments vitaux et dynamiques du Mouvement.

1. L'ESPRIT DU MOUVEMENT DOIT ETRE CENTRE D'ABORD SUR LES PERSONNES
Parmi toutes les valeurs, il y a l'homme, la personne humaine. Or, d'après les statistiques médicales, il y aurait trois millions de Français atteints par l'alcoolisme. Sans compter les conjoints et les enfants de la plupart qui sont profondément marqués par l'alcool et ses conséquences ; il s'agit de les sauver, de rompre les chaînes qui les tiennent captifs. Seuls, ils ne le peuvent ordinairement pas. C'est pourquoi, il faut un Mouvement National de sauveteurs qui aillent à leur secours et qui les aident à redevenir :
·         des personnes en bonne santé.
·         des personnes libres et conscientes de leur devoir vis-à-vis d'elles mêmes et de tous ceux qui demeurent dans leurs chaînes.
Il n'y a pas d'à priori. ll n'y a point d'idées préconçues : il y a des buveurs à sauver, des familles entières à secourir, un fléau NATIONAL à combattre, une opinion ignorante et inconsciente à informer et à former.
 
II.- L'ESPRIT DU MOUVEMENT EST TOUT ENTIER DANS SON OBJET MEME.
En prenant le nom de VIE LIBRE notre Mouvement résumait par là tout son programme.
LA VIE c'est la santé, la plénitude, l'épanouissement.
LIBRE c'est la libération de tout esclavage et de toute passion malsaine.
Mais la VIE et la LIBERTE ne seront efficacement rendues aux victimes de l'alcool que par ceux-là même qui ont recouvré la santé et la liberté.
C'est pourquoi, les premiers sauveteurs des buveurs seront des buveurs eux-mêmes tous unis quelles que soient leurs opinions politiques ou philosophiques.
III.- L'ESPRIT OUI ANIME LE MOUVEMENT DOIT EN SECOND LIEU ETRE CENTRE SUR LES COMMUNAUTES, et par COMMUNAUTES, il faut entendre :
·         les familles
·         les milieux de travail
·         les institutions.
Notre Mouvement dès lors est bien au delà des limites d'une association, d'une amicale ou d'une confrérie d'anciens buveurs ou d'abstinents volontaires de telle ou telle confession religieuse ! Ces Associations ont leur raison d'être, mais les perspectives de notre Mouvement sont autres, elles veulent être à la dimension du mal qu'est l'alcoolisme dans notre pays.
On peut donc dire que notre Mouvement est un Mouvement d'action près des buveurs et d'action sur les institutions ; il doit être de plus un Mouvement de formation de militants.
IV - Le Mouvement doit former des militants.
a) Cette formation est indispensable.
Dans un Mouvement essentiellement d'action comme le nôtre, il faut de nombreux militants responsables et très bien formés pour assurer l'encadrement de tous nos camarades buveurs déjà soignés ou devant l'être.
Vous le savez par expérience, ce n'est pas une tâche aisée que de décider un buveur et encore plus une buveuse à se faire traiter et à persévérer. Il faut beaucoup de tact, de savoir-faire, de bon sens et ne pas craindre sa peine.
Il faut connaître les diverses thérapeutiques employées et les possibilités locales de cures ambulatoires et en hôpital.
Il faut découvrir les causes psychiques qui ont conduit tel homme ou telle femme à la boisson, entrer en relations avec les docteurs, susciter s'il le faut leur compréhension. Il faut très souvent, c'est fréquent à Paris, trouver un logement
et un emploi au malade à sa sortie d'hôpital.
Bref, que de compétence, d'intelligence et de cœur il faut au militant pour obtenir une guérison valable et durable.
D'autre part, dans l'organisation même du Mouvement, à tous les échelons : local, départemental, régional et national, il faut là encore des compétences variées : secrétariat, trésorerie, propagande, organisations, démarches. Nous devons donc songer à cette formation de militants à tous les échelons du Mouvement afin d'assurer son développement, son sérieux et sa mission propre.
b) Cette formation par l'action ne se fera pas en vase clos, mais au contraire dans et par cette action.
« C'est en forgeant qu'on devient forgeron. "
Aussi bien devons-nous veiller à confier des responsabilités à tous ces buveurs guéris ou abstinents volontaires. Les tâches et les services ne manquent pas dans le Mouvement : c'est un buveur à voir, une démarche à faire, une place à chercher, une réunion à organiser, une causerie à donner, un article de journal ou un tract à écrire, une campagne locale à mener près des Pouvoirs publics, etc...
Mais il faut y penser et ne pas vouloir tout faire par nous-mêmes. Il y aura des échecs, des déboires et des... reboire.., qu'importe, nos camarades persévéreront, reprendront confiance en eux-mêmes et dans le Mouvement dans la mesure où les dirigeants leur feront confiance
André Marie Talvas - 1954
UN PETIT CONSEIL PRATIQUE ! 
Définition du Coma éthylique:

Suite à une forte consommation d’alcool, état caractérisé par la perte des fonctions de relation (conscience, mobilité, sensibilité) avec conservation de la vie végétative (respiration, circulation)


Trop souvent considéré comme une conséquence anecdotique d'une absorption importante d'alcool, le coma éthylique peut avoir des conséquences graves, et même aller jusqu'à entraîner la mort.

 Les effets habituels de l'alcool sont bien connus : sensation d'euphorie, désinhibition ... Pourtant, au-delà certaine dose, l'alcool entraîne une somnolence de plus en plus importante, et une insensibilité à la douleur qui va rendre le réveil du sujet d'autant plus difficile.

On parle de coma éthylique lorsque, après avoir absorbé une quantité importante d'alcool, le sujet devient inconscient et ne peut plus être réveillé. Dans cet état, il ne peut plus se défendre et devient vulnérable à toutes les "agressions" extérieures. S'il se trouve dans un lieu où la température est peu élevée, il pourra se refroidir dangereusement. S'il est dans une situation dangereuse (incendie...) il ne pourra pas s'en protéger. S'il est placé sur un sol dur, le seul fait de se trouver allongé sans bouger dans la même position va entraîner des lésions de ses muscles écrasés sous son propre poids. Le risque le plus important avec un coma éthylique est que le patient s'étouffe lui-même : soit avec ses vomissements, soit parce que sa langue chute dans l'arrière gorge lorsqu'il est sur le dos.

Donc, que faire si tu ne peux pas réveiller quelqu'un qui a trop bu :
- Couche-le sur le côté, pour éviter qu'il s'étouffe par la chute de sa langue ou ses vomissements,
- Vérifie qu'il respire correctement dans cette position,
- Téléphone au 18 (Pompiers), ou au 15 (SAMU
  N'oublie jamais que si tu n'arrives pas à réveiller quelqu'un qui a trop bu, il ne se réveillera peut-être jamais tout seul.
 

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